La séance du Comité Syndical du Syndicat Intercommunal de l'Eau, de l'Assainissement de l'Agglomération de Cognac a été, comme on pouvait s'en douter, très animée.
Dans ces mêmes colonnes, j'avais pu vous indiquer que la délégation de service public, en fait la concession au privé avait été préférée à la gestion en Régie.
Cependant Merpins qui ne possède pas la compétence eau mais seulement Assainissement ne pouvait pas voter pour l'eau. Cela a obligé le Comité Syndical du SIEAAC qui s'en serait bien passé à revoter.
Peu de chance de faire revenir les élus de Merpins, Saint Brice et Cognac sur leur vote. Cependant à la suite d'un long travail mené en collaboration avec le Comité de défense et de développement des Services Publics du Cognaçais, j'ai apporté des éléments nouveaux qui auraient pu les amener à revoir leur position, si tant est qu'il aient comme priorité le coût et le service de l'eau.
Tout d'abord et préalablement j'ai souligné qu'un comité consultatif aurait pu être créé. Refus.
je suis ensuite revenu sur le fameux document "confidentiel" dont je n'ai eu connaissance que parce que Jean Claude Fayemendie me l'a montré, mais que le Président du Sieaac s'était bien gardé d'évoquer.
C'est justement sur ce document qu'a pu travailler le Comité de Défense avec notamment la venue de Jean Louis Linossier membre du Comité Consultatif du Grand Lyon. Ils ont ainsi pu constater des erreurs, ensuite des éléments comptabilisés dans le coût de l'eau en Régie alors que cela n'a rien à y faire, par exemple des charges de structures régionales, voire nationales, alors que la Régie est locale et seulement locale exemple 125 000 €uros comptabilisés pour les services centraux. Dans les rémunérations financières on retrouve 110 000 € pour l'eau et 43 000 € pour l'assainissement.
Dans le coût évalué à la Régie, on renouvelle le parc automobile tous les ans...
Avec un délégataire, la formule de réévaluation de prix aboutit à des augmentations sans commune mesure avec l'augmentation du coût de la vie. Alors qu'en système de régie, on ne paie que les charges réelles.
On a par ailleurs trouvé des erreurs, des lignes budgétaires décalées, un ensemble de faits qui aurait dû conduire le bureau du SIEAAC à prendre le temps de la réflexion, réétudier sérieusement le dossier, créer un Comité Consultatif avec des personnes extérieures compétentes. Et surtout prendre au sérieux notre dossier qui annonce un prix de l'eau publique nettement inférieur au prix de l'eau privée plutôt que de rejeter d'un revers de main méprisant les analyses que nous apportions.
Aujourd'hui, on le sait, l'usager sera pénalisé, devra payer plus parce que le syndicat a fait un mauvais choix, parce qu'il a refusé de travailler en profondeur. Sauf si le SIEAAC revient après étude sur son analyse au moment de l'appel d'offres...
Dans un prochain article nous apporterons des éléments complets sur l'étude comparative.
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