La Région Poitou-Charentes répond aux propos de M. Karoutchi et de Mme Morin. Tout comme leur précédent ouvrage, la dernière livraison du "Livre noir de l'UMP" est désolante, du fait des amalgames, des assertions erronées et des ignorances qu'elle rélève.
En ce qui concerne les crédits de l'éducation, contrairement à ce qu'écrit M. Karoutchi dans l'extrait de son « Livre noir sur les régions socialistes », le budget que la Région Poitou-Charentes consacre aux lycées a augmenté de 15 % en 2007 par rapport à 2003 : Crédits 2003 2007 Variation Lycées 89,7 millions d'euros 103,3 millions d'euros + 15%
Dans le cadre de cette enveloppe, la partie consacrée à la vie lycéenne (amélioration des conditions de vie et de scolarité des élèves et des enseignants) a connu une augmentation de 40%.
On peut d'ailleurs rappeler qu'en juin 2004, il manquait 17 millions d'euros au budget régional pour payer les travaux dans les lycées jusqu'à la fin de l'année, que la nouvelle majorité a été amenée à mettre en place très rapidement.
Concernant l'évolution de la fiscalité régionale, l'augmentation des impôts, opérée uniquement en 2005, représentait, en moyenne, 6 € par habitant.
De plus, l'UMP oublie que la fiscalité régionale ne représente que 6 % de la fiscalité locale totale. En pratique, la hausse décidée par la nouvelle majorité ne s'est traduite que par une hausse 0,8% du total de la contribution foncière des habitants de la Région.
Enfin, il convient de rappeler que cette ressource a été utilisée pour compenser les transferts de charges opérées par l'Etat : diminution des aides économiques individuelles accordées par l'Etat aux entreprises de 3 M€ en 2003 à moins de 0,5 M€ en 2005, suppression de tous les stages de formation pour les demandeurs d'emploi au 1er janvier 2005, ce qui a accru les dépenses régionales en 2005.
La critique sur les frais de structure est mal fondée en Poitou-Charentes, puisque les dépenses de restauration ont diminué, les frais de fonctionnement de la Région sont en baisse de 40 % en 2007 et, comme l'a montré le débat sur le bilan 2006 de vendredi dernier, les charges nouvelles ont été financées par des économies et des redéploiements.
Le véritable indicateur budgétaire de la Région est celui du niveau de la dette régionale qui avait triplé à la fin du mandat de Mme Morin et que la nouvelle majorité a stabilisé en trois ans, avant d'engager sa décrue.