Hier soir, 22 février, le maire de Cognac a mis en débat ses orientations budgétaires pour l'année 2007.
Voici la déclaration que j'ai faite au nom du groupe Gauche Plurielle :
Nous avons une différence
d’appréciation sur ce que devraient être les orientations budgétaires.
Pour nous il ne s’agit pas
seulement d’une présentation financière et comptable de la situation de la
ville.
Une fois que le Maire a fixé
les enjeux financiers, il doit dire quelles sont ses priorités, quels sont ses
choix pour l’année à venir. Priorités et choix que l’on retrouverait au moment
de la présentation du budget le mois suivant, sans compter qu’il serait
intéressant que chaque adjoint puisse présenter pour la commission dont il a la
responsabilité quels sont les dossiers qu’il souhaiterait mettre en avant,
quelle priorité il se donne en fonction du travail de sa commission et accord
avec le bureau, dans son domaine de compétence.
J’ajoute qu’un budget peut
être travaillé en amont avec la population, ce qui donnerait du sens aux
réunions de quartier, surtout si on l’accompagnait d’une part de budget
participatif déterminé démocratiquement par notre population.
Alors puisqu’il n’en est pas
ainsi pour le moment à Cognac, il faut faire avec ce que l’on a : les
propos du Maire de Cognac dans la presse ainsi que le document remis pour la
discussion sur les orientations budgétaires laissent à penser que ce sera un
budget resserré.
Et à ce propos, nous avons
relu avec intérêt ce que nous avions dit l’an dernier au cours de cette même
discussion. A deux phrases près, nous pourrions ne rien changer.
Toutes les collectivités
locales se trouvent aujourd’hui en difficulté pour boucler leurs budgets,
répondre aux attentes et besoins de la population, investir, faire face aux
dépenses de fonctionnement.. Cela tient essentiellement au désengagement de
l’état, à la décentralisation qui, contrairement à ce qui était affiché, ne se
fait pas à l’€uro près, cela tient également à la baisse de l’impôt pour les
plus riches, avec le fameux (fumeux) bouclier fiscal.
Moins d’argent qui rentre
dans les caisses de l’état, c’est autant de subventions en moins pour les
collectivités locales, pour les associations ou organismes divers, pour les
services publics.
Pourtant notre pays n’est
pas moins riche aujourd’hui qu’il ne l’était il y a 10, 20 ou 30 ans.
Simplement les richesses produites ne sont pas redistribuées de la même façon.
C’est bien là que se situe le problème.
Pour revenir à notre ville,
à partir du moment où la Municipalité décide, si nous avons bien lu le rapport,
tout comme la Région et le Département de ne pas augmenter les impôts locaux,
il faut faire des choix, établir des priorités.
Cela suppose d’être à l’écoute
de nos concitoyens, de les associer aux décisions et d’avoir une vision sur le
long terme.
Nous attendons donc avec
intérêt de connaître la nature exacte de votre budget 2007.
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