Dans un premier temps j'ai fait la déclaration suivante :
Monsieur le Maire,
Je voudrais dire mon étonnement et celui de nombreux concitoyens sur le fait qu'il n'y ait pas eu de Conseil Municipal depuis près de 4 mois.
Le 1er lieu de vie démocratique de notre pays c'est la commune et la première instance de cette vie démocratique c'est le conseil municipal.
Dans ces conditions, comment comprendre une telle absence, sauf à considérer que ce qui se dit et se fait dans cette instance n'a que peu d'intérêt, ce que je ne crois pas ?
L'explication, on la connaît, les élections législatives !
Vous étiez tellement pris que vous n'auriez pas eu le temps nécessaire pour réunir votre conseil municipal et puis peu-être ne souhaitiez vous pas afficher dans une réunion municipale les dissensions existant au sein du conseil au cours de la campagne électorale.
Je constate que dans d'autres villes où le maire était candidat et où d'autres membres de sa majorité l'étaient également, les réunions du conseil se sont tenues.
J'ajouterai à cela l'implication visible, très visible, de votre directeur de cabinet et de votre chargée de communication payés avec les impôts des cognaçais et afin de lever toute ambiguïté, je demande que me soit fourni le détail des absences, si absences il y a eu, au cours de cette période.
Tout cela pour dire que nous n'avons visiblement pas la même approche de la chose publique et de l'action municipale.
A cela le maire n'a pas répondu sur le fond mais a indiqué que les militants que sont son directeur de cabinet et sa chargée de communication ont agi au cours des week-ends, en dehors de leurs heures de travail et au cours de congés.
Concernant les demandes de subventions auprès de l'état pour les expositions temporaires et pour la restauration d'oeuvres d'art, nous avons voté pour.
J'ai également ajouté que l'exposition sur Louis Delâge était de très bonne qualité. Le maire indiquant qu'elle bénéficiait de nombreux visiteurs.
Pour ce qui est des subventions aux clubs sportifs, devant notre étonnement de voir la subvention du club de judo réduite de 4200 €uros, l'adjoint chargé des sports nous a répondu qu'avec la situation financière du club, il n'avait pas besoin d'une subvention d'un tel montant. "on rééquilibrera quand le club en aura besoin".
Problème, le club s'était fait des réserves pour pouvoir embaucher et pérenniser l'emploi ensuite. La décision de la majorité municipale risque de remettre en cause le projet.
Encore une fois, c'est une pollitique à la petite semaine. Autant il convient de ne pas aider les associations, clubs qui ont des réserves importantes, des "matelas financiers" pour reprendre l'expression de l'adjoint aux sport, et qui n'ont pas de projets, autant il faut être attentif à celles qui justement ont des projets à long terme. Et quand Pierre Beau, le président du Judo Club de Cognac me dit combien il est important d'aider les clubs à avoir des éducateurs sportifs, ceux qui donnent envie aux jeunes, qui les forment, les éduquent à la pratique sportive et au respect de l'autre, je ne peux qu'être d'accord avec lui.
Je lui ai d'ailleurs rappelé l'aide de la Région sous forme d'Emploi Tremplin Associatif pour les clubs sportifs. Intéressé par ces emplois aidés, il veut néanmoins pérenniser l'emploi sur le long terme ce que je comprends et approuve et ce qui explique donc sa volonté de se créer dans un premier temps un "matelas financier".
A ensuite été évoqué le prêt exceptionnel au Cognac Basket Ball de 30 000 €uros remboursables en une seule fois au 30 juin 2008.
Là aussi, après avoir tergiversé, discuté, promis, pinaillé, le maire finit par choisir ce que nous avions proposé il y a déjà longtemps : apurer une bonne fois la situation du club et lui demander de ne pas y revenir...
Le club est excédentaire sur la saison 2006-2007 de 17 712 €uros. La belle saison 2006-2007, les spectateurs venus en nombre, la recherche de sponsors privés, l'aide des collectivités locales, La Région apporte 15 000 €uros auxquels il faut ajouter les emplois tremplins associatifs, tout cela explique le résultat financier. Celui-ci devra être confirmé pour la saison à venir.
Il nous a ensuite été demandé de voter 34 413.88 €uros HT pour financer les travaux du bureau de poste de Crouin quand dans le même temps, la Poste ne verse que 11 100 € et la CCI 7 600 €.
Le Maire a parlé de chantage de la part de la Poste. Sûrement !
Il faut se souvenir que La Poste a essayé dans un premier temps de transférer l'agence postale à l'épicerie de Crouin sous forme de Point Poste. Nous avons réussi à déjouer ce mauvais coup porté à la présence d'un service public à Crouin et ce grâce à la mobilisation intervenue à ce moment là.
Il faut savoir également que la Poste est de moins en moins un service postal et de plus en plus un service bancaire, et le service public de moins en moins prégnant. Mais sa présence à Crouin est indispensable au quartier.
Cependant, considérant que le montage financier faisait la part trop belle tant à la Poste qu'à la CCI, nous avons décidé de ne pas voter le rapport.
Nous avons ensuite eu à adopter une délibération pour payer à l'Avant Scène une subvention relative à l'intervention de Generik Vapeur avec Taxi, le jour de la fête de la musique, pendant le festival du film policier. Le montant , 25 525 €uros, a visiblement énervé une partie de la majorité municipale. C'est ainsi que l'adjoint aux sports ajugé que le montant était trop élevé, comparant avec la subvention au basket pour ajouter que "l'on pinaillait pour 30 000 € pour le basket" et que le montant demandé pour les arts de la rue ne semblait pas poser de problèmes. Sans doute était-il fatigué lundi soir, parce que si quelqu'un a pinaillé, tergiversé sur le dossier du basket, ce n'est pas la gauche cognaçaise mais bien la majorité municipale...
Nous avons approuvé l'acquisition de l'immeuble sis au 25 rue des Gabariers permettant avec l'acquisition, à venir, des anciens abattoirs d'avancer enfin sur le dossier de la salle des musiques actuelles (West-Rock et Blues Passion)
Enfin, une nouvelle fois nous aurons eu à choisir la dénomination de rues de Cognac et j'ai ainsi pu demander pour une énième fois que l'on attribue à un lotissement des noms de bluesmen ou de blueswomen ! Ce à quoi le maire m'a répondu que c'était en cours et l'adjoint à l'urbanisme lui rétorquer que cela n'avait pas été retenu...