C'est au moment de ce que l'on appelle la trève de Noël que la droite cognaçaise se lance officiellement dans la bataille des municipales. D'un côté le trio "Jérôme M, Noël B et Bertrand S" qui affiche le grand amour, son envie de travailler ensemble, sa volonté de faire maintenant tout ce qu'il n'a pas fait pendant 7 ans, et on se demande bien pourquoi ce qui n'a pas été possible le serait demain ? Posant pour la presse tels 2 piliers et un talonneur d'un pack de rugby, ils veulent donner l'image d'un pack soudé, mais il suffit d'écouter ce qu'en disent les supporters de l'un ou des autres pour savoir combien rien n'est gagné et que cette union n'est que de façade, prête à éclater demain au premier coup de blizzard. D'autant que chacun est dans le coup d'après en se disant qu'il ne s'agit que d'un mauvais moment à passer, le principal étant de maintenir sa stratégie et son ambition personnelles et que cette union est le passage obligé pour y parvenir et préserver l'avenir.
Donc quand l'unité n'est pas sûre en interne, il faut des boucs émissaires pour la solidifier en externe et en période électorale ce sont les adversaires qui sont là pour cela. Je passe sur les attaques en direction de Michel A, il faut se souvenir des déclarations de Jérôme M indiquant qu'il lui réservait des places pour le second tour...
En fait c'est sur moi qu'ils tirent ou plutôt qu'ils envoient Noël B sortir sa kalachnikov. Je représenterais la gauche sectaire et extrème... L'argument n'est pas nouveau dans la bouche de celui qui aura été le candidat de toutes les droites De Villiers, Pasqua, Madelin, Millon , j'en oublie sans doute avant qu'il n'atterrisse chez Bayrou...
Peut être voudrait-il faire croire qu'avec moi, les chars soviétiques seraient aux portes de Cognac, que les drapeaux rouge et noir flotteraient sur l'Hôtel de Ville et qu'un Fouquier-Tinville serait nommé pour régler les comptes des opposants.
Qui me connaît sait, aussi bien à gauche qu'à droite d'ailleurs, que je n'ai rien de sectaire, ce n'est pas moi qui pique des colères dans mes responsabilités d'élu, ce n'est pas moi non plus qui insulte des élus qui pensent différemment.
Mais si être sectaire c'est défendre avec convictions l'hôpital public, l'eau publique, le droit des salariés et des assurés sociaux, j'allais ajouter le tribunal de commerce et celui des prud'hommes mais là le même Noël B se retrouve auprès de tous les "sectaires" de Cognac, ceux qui défendent leur ville et l'accès aux services publics pour la population, alors effectivement si défendre tout cela c'est être sectaire, je veux bien que l'on me qualifie de sectaire. Quant à la gauche extrème que je serais sensé représenter, que je sache, je ne suis membre ni de la Ligue Communiste Révolutionnaire, ni de Lutte Ouvrière. Je suis socialiste, pour les valeurs que ce parti représente encore aujourd'hui, des valeurs de justice sociale et d'humanisme et en réaction à la société que Nicolas S est en train de construire avec le fric roi, le mélange vie publique/vie privée, les copinages affichés avec les grands de la finance, bien sûr que cela ne peut que me conforter dans mon choix d'être socialiste.
Et puis n'est-ce pas le président de la République lui-même qui dans le cadre de l'ouverture a proposé à Robert Hue, ancien dirigeant du Parti Communiste, une mission que celui-ci a refusée... Mais Noël B étant membre du Modem, peut-être n'était-il pas au courant ou peut-être était-ce son seul point de désaccord avec Nicolas S...
Et n'est-ce pas ce même Nicolas S qui a fait lire dans toutes les classes de France et de Navarre la lettre de Guy Môcquet, jeune communiste, que celui-ci adressait à sa mère avant d'être fusillé par les nazis...
Et puis je n'oublie pas que la droite cognaçaise va aux élections divisée, même si toutes les déclarations de Jérôme M laissent à penser qu'ils se rabibocheront au second tour, si second tour il y a.
Samedi, Michel A inaugurait devant une quarantaine de personnes son local de campagne, un coup de pied à gauche, un coup de pied à droite, il faut équilibrer lorsque l'on se veut du centre, même s'il s'agit du centre droit. Mais le plus dur des critiques porte sur le bilan de Jérôme M, d'autant que Michel A le connaît bien, ils ont été dans la même majorité sous l'ère de Francis Hardy.
Quant à sa critique sur le grand écart que nous ferions dans l'équipe de Changeons Cognac entre "modérés" et plus "durs", je me réjouis d'avoir réussi à rassembler des hommes et des femmes, plus que des appareils politiques, sur un projet partagé avec une méthode alliant écoute, respect et travail en commun.
Le nombre grandissant de soutiens, cette dynamique pour travailler efficacement à changer Cognac, nous motivent encore plus à l'heure de la dernière ligne droite, celle de la confrontation projets contre projets, équipes contre équipes mais, pour notre part, toujours dans le respect de l'adversaire.