Quand je disais que la liste des services publics menacés
n’était pas close, je n’imaginais pas que la suite irait aussi vite. Après la
Banque de France, la chirurgie publique, EDF-GDF, les Douanes, Météo-France
c’est le tour de l’Education Nationale avec le Lycée Jean Monnet qui risque de
perdre une centaine d’élèves ainsi qu’une dizaine de professeurs.
On comprend que le ministre Darcos soit mécontent de la
forte mobilisation des enseignants contre sa décision de supprimer 10 000
postes dans l’Education Nationale, c’est en effet sa politique de casse de
l’Education Publique qui est remise en cause.
Cependant le rouleau compresseur continue son chemin
d’autant qu’il est conduit en Poitou-Charentes par un serviteur zélé, le
recteur d’académie Cadet.
Il avait été décidé, faute d’élèves suffisants, de supprimer
le BTS des assistants de direction. En échange il devait être remplacé par le
BTS PME-PMI actuellement à Barbezieux. Et il était envisagé de rouvrir un BTS
Packaging.
Barbezieux a réagi, les enseignants, les élèves, les
parents, la population et les élus se sont mobilisés et je le comprends.
Ils conservent donc leur BTS.
Dans ces conditions, il aurait été légitime qu’un autre,
toujours dans le tertiaire, soit proposé à Jean Monnet.
Refus du rectorat.
A cela s’ajoutent les conséquences de la réforme Darcos sur
les BEP et Bac Pro avec la généralisation du Bac Pro en 3 ans ainsi que la
volonté d’accroître le nombre d’élèves en seconde générale.
Pour le Bac Pro en 3 ans à Jean Monnet très concrètement
cela signifiera la disparition de la section secrétariat. Ne subsisteraient que
le commerce et la comptabilité.
Là où actuellement 250 jeunes sont formés, il n’en resterait
plus que 150.
Ce sont les jeunes les plus en difficulté qui se verront
privés de formation à Cognac, et qui seront contraints s’ils souhaitent
poursuivre leurs études soit aller à Angoulême ou à Saintes ou les MFR ou encore
en Apprentissage.
Je suis intervenu auprès du rectorat où j’ai eu le
secrétaire général M. Chaigneau.
J’ai exprimé mon mécontentement devant la situation faite à
Jean Monnet.
J’ai dit qu’il n’était pas acceptable de supprimer une
section tertiaire sans la remplacer par une autre, qu’il n’était pas plus
acceptable de voir disparaître des places dans les sections BEP-Bac Pro.
Jean Monnet est un lycée apprécié, reconnu pour la qualité
de son enseignement et de sa gestion.
Lui supprimer ainsi en même temps des sections tant dans les
BTS qu’au Lycée Professionnel c’est dénaturer l’image de l’établissement.
Par ailleurs j’ai insisté pour que rouvre la section
Packaging. Et que concernant le tertiaire soit étudiée la possibilité d’ouvrir
à Cognac une section « événementiel ». Cela aurait du sens dans la
ville des festivals. Ce BTS permettrait de former des jeunes sur la création
complète d’un événement de la conception à la réalisation.
J’ai eu le sentiment que le rectorat était prêt à accepter
la réouverture du packaging et que pour le reste cela pouvait être envisageable
pour la rentrée 2009/2010.
Mais je suis certain d’une chose c’est que seule la pression
conjuguée des enseignants, des parents d’élèves, des élèves et des élus pourra
faire bouger les lignes auprès du rectorat ;