Le secret était bien gardé, même si quelques indices me laissaient penser que mes amis préparaient quelque chose.
Préparation avec Laurence et Véronique puis transport de la rue de Luprie à celle de la Talboterie.
Impossible de tous les citer, mais on peut reconnaître Henri, Dyabi, Jean François,Thierry, Mario, Francis, Romuald
On voit que Jean-François a des compétences pour ériger les arbres de mai
On voit que la presse locale est prête à tous les risques pour fixer dans l'objectif ce moment historique !
La foule admirative devant mes charentaises...
Et voici planté le décor !
Ensuite ce fut au tour de Claude Guindet de faire le discours d'usage pour expliquer le sens de l'arbre de mai et rappeler qu'en ce jour de 1er mai c'est aussi la fête des travailleurs, journée de revendications et d'amitiés fraternelles.
"Des cahiers de doléances font
clairement de la plantation des « arbres de mai » un élément central des
insurrections rurales du Périgord et du Quercy dans l'hiver 1790. C'est, dans
cette effervescence de la révolte des villages de France qu'il faut voir la naissance
progressive des arbres de la liberté. Les plantations que relatent ces textes
ont lieu en divers endroits et en plusieurs vagues. La première déferle dès
l'automne 1789 avec les soulèvements populaires qu'entraîne le malentendu sur
la nuit du 4 août (Veto du Roi aux propositions formulées lors de la convention
des Etats Généraux). Les villageois, paysans pour la plupart, se croient alors
affranchis des rentes diverses qu'ils supportent et s'émeuvent vivement
lorsqu'il apparaît qu'il faudra bien encore acquitter ces droits féodaux. En
réponse, ils plantent des arbres, des « mai » comme ils disent eux-mêmes,
qu'ils dressent partout comme des symboles visibles de leur indignation. ..
La référence aux vieilles pratiques
des « arbres de mai » est évidente et logique pour ces masses en colère. Depuis
le moyen-âge, en effet, les paysans plantaient, au mois de mai, des arbres sur
les places publiques, devant la porte des châteaux ou encore devant les maisons
des propriétaires. Il est assez facile de voir là la preuve irréfutable de la
charge émotionnelle et provocatrice que détient en lui l'arbre de mai. Il n'est
pas seulement symbole de régénérescence de la nature, il est aussi une réelle
affirmation de soi, une revendication.
Revenons à l'affaire du 4 août... Les paysans soulevés plantent donc
des « arbres de mai » lors de nombreux coups de force que l'autorité du Roi
tolère à peu près tout l'été. Cependant, les paysans ne se lassent pas et, le
25 novembre 1790, une colonne de grenadiers part en expédition punitive sous le
commandement de Monsieur de Saint-Sauveur. Sur son passage, les émeutes se
multiplient de plus belle, à tel point que l'expédition disciplinaire s'avérera
être un fiasco complet !
Des commissaires Jacobins seront ensuite envoyés par la constituante,
dans un esprit nettement plus conciliateur. Les émeutes se calmeront et le
grand vainqueur de toute cette effervescence sera. ..l'arbre de la liberté! Il
avait assumé son rôle de signal de détresse, d'avertissement de colère, de
volonté inébranlable d'abolir les règles de l'ancien régime et il était
toujours debout après le départ des troupes! A partir de ce moment, la France
entière sera séduite par l'arbre de la liberté et les deux termes commencent à
se chevaucher: « arbre de mai » et « arbre de la liberté » ne font désormais
plus qu'un ! Le succès sera tel qu'en mai 1792 on dénombrait déjà 60.000 arbres
dits « de la liberté » en France !
Au cours du IVe congrès de l'American Federation of Labor, en
1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s'étaient donné deux ans
pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures.
Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er mai parce que beaucoup
d'entreprises américaines entamaient ce jour-là leur année comptable.
Arrive le 1er mai 1886. Beaucoup de
travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction de leur employeur. Mais
d'autres, moins chanceux, au nombre d'environ 340.000, doivent faire grève pour
forcer leur employeur à céder. Le 3 mai, une manifestation fait trois morts
parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago, protégée par
des Jaunes recrutés dans la maffia locale. Une marche de protestation a lieu le
lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à
Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de
policiers. C'est alors qu'une bombe explose devant les forces de l'ordre. Elle
fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police. Une bataille rangée
s’engage qui fait plus de 50 morts dans les rangs des manifestants. Le
lendemain les leaders anarchistes sont arrêtés, un se livre spontanément le
jour du procès. Ce procès, strictement à charge, utilisant très largement le
faux témoignage, dans une parodie de justice condamne à la pendaison 5 d’entre
eux et trois autres à la réclusion à perpétuité.
"Si la mort est la peine
qui doit frapper la proclamation de la vérité, alors, je serai fier d'en payer
le prix. Pendez-moi", dit Neebe.
Si ma vie, dit Fiedlen, doit
servir à la défense des principes du socialisme et de l'anarchie, tels que je
les ai compris, et dont je crois honnêtement qu'ils sont dans l'intérêt de
l'humanité, je vous déclare que je suis heureux de la donner; et c'est un très
bas prix pour un si grand résultat.
Du fait de la grande et noble
cause pour laquelle je m'apprête à mourir, écrivit le typographe Fischer aux
camarades de son syndicat, ma route vers l'échafaud sera facile.
Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les
dernières paroles de l'un des condamnés, Augustin Spies : «Le jour
viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez
aujourd'hui»
En 1889, le congrès international ouvrier socialiste (IIe
internationale socialiste) se réunit à Paris à l'occasion du centenaire de la
Révolution française. Il vote la résolution suivante
« Il sera organisé une grande manifestation le 1er Mai, de manière que,
dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu,
les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement
à huit heures la journée de travail et d'appliquer les autres résolutions du
congrès international de Paris ».
Le 1er mai 1891, à Fourmies, une
petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La
troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur
la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans.
L'une des victimes, l'ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras
couverts de fleurs, devint le symbole de cette journée.
Le Front Populaire en 1936
permettra les premiers congés payés.
Après la seconde guerre
mondiale, le 1er mai devient jour férié et porte le nom de fête du travail.
Vous savez presque tout de l’histoire du 18ième
, 19ième et 20ième siècle. Je me dois de vous parler de
l’histoire contemporaine. Le 16 mars 2008, à l’Hôtel de Ville de Cognac, l’élection de Michel Gourinchas un Limousin
même pas Cognaçais de souche est proclamée contre un Parisien.
Liste MOUHOT : 3485 voix soit 46,13%
Liste GOURINCHAS : 4070 voix soit 53,87%
La coutume occitane de l’arbre de Mai, en
direction des élus est à peu près connue. Il s’agissait de rendre hommage à
celui ou celle qui conduirait les destinées de la commune pendant les années du mandat.
En 1910, un bon Maire d’une modeste
commune du Médoc (c’est une histoire réelle, vécue) est réélu en recueillant 54
voix contre 38 à son adversaire.
Une forte délégation de la Commune vint
donc, au matin du 1er Mai, planter un arbre de Mai devant le
domicile de l’édile. Branle-bas (8 musiciens), majorettes (4, c’est un petit
village) et population en liesse et érection……………..de l’arbre de Mai dans le
jardin du Maire.
Il se voulait dans cette région, et c’est
encore la tradition, que le Maire remercie les citoyens en offrant le repas à
ses électeurs. Il fit ainsi dresser une grande table où il fit placer 54
assiettes à soupe, des pichets de vin, des pots de grillons et pâtés et de
multiples brins d’aillet.
Hors, il se présenta 55 convives. Il
ajouta, pensif, une nouvelle assiette.
Vérifie bien Michel, que dans cette
assistance, tous ont bien voté pour toi. Songe qu’il va te falloir trouver une
table pour 4070 assiettes, voire 4071.
Nous sommes ici en amitié, j’ai eu de
nombreux appels ou messages d’amis empêchés, de ton premier adjoint, de conseillers municipaux, de proches et de
moins proches.
Tous nous voulons par ce geste symbolique,
témoigner notre attachement à ta personne, à tes qualités de cœur, ton
enthousiasme, ton opiniâtreté, ton désintéressement, ta rigueur, ta pertinence,
ton honnêteté, ta droiture et ta générosité. Je passe sur ta modestie.
Certes tu n’es pas si mal mais tu ne
serais pas grand-chose sans Annie. Nous la découvrons de jour en jour, celle
qui préfère, et de loin, une journée aux jardins de St Fiacre à un repas chez
le Maire d’à côté. Merci Annie pour nous l’avoir conservé en l’état et pour tenter
de l’aider à choisir ses cravates qui ne sont pas toujours terribles, il faut
bien le dire. !!!
Honneur à notre élu, Honneur à vous deux."
Les exilés saluent tte l'équipe cognaçaise & lui souhaitent bonne chance . Malgré la distance......nous vous suivons de très près!!!
Amitiés
Rédigé par : Thouard André Danielle | 03 mai 2008 à 14:18
Quel dommage que je n'ai pu être présente! En tout cas, tu le méritais vraiment cet honneur!
Rédigé par : Reynaud | 08 mai 2008 à 12:53
Une magnifique idée à la hauteur de la joie des cognaçais et anciens cognaçais
Rédigé par : françoise | 08 mai 2008 à 23:18